Me voilà lancée dans une nouvelle aventure vraiment ambitieuse! Je travaille désormais pour Aéro Montréal, la grappe aérospatiale québécoise, à titre de directrice de la relève et de la main d’œuvre. Une belle évolution pour une jeune immigrante française arrivée il y a bientôt 10 ans à Montréal en tant que résidente temporaire.
En février 2019, j’ai eu le plaisir immense d’obtenir ma citoyenneté canadienne. Et aujourd’hui, je suis notamment en charge de développer des stratégies d’attraction de talents pour combler la forte de demande de main d’œuvre qualifiée dans le secteur aérospatial au Québec. J’espère que certains d’entre vous se reconnaîtront en lisant cet article!
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Voici un peu d’informations pour vous mettre dans le contexte. Le Canada se classe au 1er rang mondial pour la fabrication de simulateurs de vols et au 2e rang mondial pour la production d’avions d’affaires. Le pays se spécialise dans la production d’avions et d’hélicoptères commerciaux, de moteurs d’aéronefs et de systèmes spatiaux en plus d’offrir une vaste expertise en entretien et révision d’avions.
Montréal est l’une des 3 capitales mondiales dans le secteur aérospatial. Cette industrie est une source de fierté pour le Québec, qui a été en mesure de bâtir un écosystème performant, reconnu à l’échelle internationale. Tous les principaux maîtres d’œuvres sont présents au Québec. Parmi ces chefs de file du secteur, on compte des entreprises telles que Airbus, Bombardier, Bell Helicopter, CAE, et Pratt & Whitney Canada. À cela se rajoutent plusieurs fournisseurs de premier rang, équipementiers et spécialistes de maintenance majeure ainsi que de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) qui agissent principalement comme sous-traitantes des maitres d’œuvre et des fournisseurs. Cet écosystème en grande demande de main d’œuvre rassemble plus de 200 entreprises au Québec.
Saviez-vous que ce secteur emploie près de 160,000 travailleurs au Canada, dont plus de 40,000 sont au Québec? Le secteur aérien compte pour 44% des emplois, suivi du secteur de la fabrication en aérospatiale pour 34%, et finalement les activités de soutien pour 22% des emplois.
A vrai dire, la première richesse de l’industrie aérospatiale québécoise est sa main d’œuvre qualifiée. C’est un secteur créateur d’emplois de qualité et bien rémunérés. Il est prévu que la main d’œuvre dans le domaine de l’aviation et de l’aérospatiale augmentera de 9% d’ici 2025. Les entreprises canadiennes auront besoin de plus de 50,000 nouveaux employés d’ici 2025, dont 37 000 uniquement au Québec, afin de combler les départs à la retraite et maintenir le rythme de croissance prévu. Certaines estimations démontrent que les diplômés canadiens représenteront seulement un quart des travailleurs recherchés. Le Québec devra donc attirer le plus grand nombre de travailleurs pour combler les demandes dues à l’accroissement démographique, ce qui représente plus de 16,000 postes d’ici 2025.
Dans le but d’assurer la relève de la main d’œuvre nécessaire à la croissance, des initiatives sont mises en place pour sensibiliser les jeunes à l’aérospatiale et éveiller leur intérêt. Il faut dire que le grand public connait encore peu la diversité et la qualité des métiers de ce secteur. La promotion vise particulièrement les femmes, les adultes retournant aux études et les immigrants. Voyez-vous pourquoi je vous écris aujourd’hui? Les immigrants qualifiés représentent actuellement un quart de la main d’œuvre dans cette industrie!
Comme je vous le disais, l’aérospatiale offre une multitude de possibilités de carrières. Plusieurs catégories de métiers manquent sérieusement de candidats. L’industrie a un besoin grandissant de techniciens en entretien d’aéronefs, des assembleurs de structures, des ingénieurs, des pilotes d’avions et des machinistes. Les régions principalement concernées par cette pénurie de main d’œuvre comptent Montréal, les Laurentides, la Montérégie et la Mauricie. A titre d’exemple, les mécaniciens et techniciens d’avionique sont très en demande. Ces travailleurs installent, règlent et réparent les systèmes avioniques ainsi que les instruments et les appareillages électriques d’aéronefs. On prévoit également que l’industrie réclamera plus de 5,000 nouveaux mécaniciens d’aéronefs d’ici 2025. Ces travailleurs entretiennent, réparent et révisent les systèmes structurels, mécaniques et hydrauliques des aéronefs.
Le Canada cherche ainsi à attirer les talents et souhaite recruter à l’étranger. Pour cela, les gouvernements doivent accélérer et adapter les processus d’immigration afin d’aider l’industrie à combler ses besoins en main d’œuvre. Québec prévoit d’investir près de 55 millions de dollars lors des deux prochaines années pour faciliter le recrutement et l’intégration à l’emploi des immigrants. Quelque 21 millions seront consacrés aux démarches de recrutement, alors que le reste servira à mieux intégrer les travailleurs.
Tout récemment, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale Jean Boulet a annoncé une mesure pour soutenir les entreprises dans leurs démarches de recrutement à l’international. Cette mesure permettra de rembourser jusqu’à 50% des frais engagés par le recours à des experts dans une démarche de recrutement. Ces experts peuvent être par exemple des consultants en immigration reconnus par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. «Dans le contexte de rareté de la main-d’œuvre, ce soutien arrive au bon moment», a déclaré le ministre à l’occasion du Sommet de l’immigration de Montréal qui s’est tenu le 16 octobre 2019.
Parallèlement, Montréal International organise une mission de recrutement en aérospatiale chaque année au mois d’octobre à Toulouse et peut compter sur le soutien d’Aéro Montréal.
L’an passé, cet événement sectoriel a permis d’accompagner plusieurs entreprises et de rencontrer plus de 350 candidats. Pour plus d’informations sur l’industrie, les métiers, les formations et les opportunités d’emploi, je vous invite à consulter l’AéroPortail. Ce portail unique a pour mission de représenter notre secteur industriel et de le faire connaître auprès du plus grand nombre.
J’espère vous avoir donné le goût d’en apprendre davantage et peut être d’envisager une carrière en aérospatial au Canada, tout comme je l’ai fait. A la prochaine!
 
                                                                                                                                 
                                                                 
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
							           
     
                             
                                         
                                        















 
			         
			         
			         
			        

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