Montréal a officiellement assermenté hier sa nouvelle mairesse, Soraya Martinez Ferrada, devenant ainsi la première personne issue de l’immigration à diriger la métropole québécoise. Pour de nombreux Montréalais d’origine étrangère, sa victoire représente bien plus qu’un changement politique : elle se transforme en symbole, en promesse, en preuve vivante que tout est possible dans la Belle province.
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Dès l’annonce des résultats, les réactions se sont multipliées dans les communautés immigrantes, particulièrement au sein de la communauté latino-montréalaise. L’ascension de cette femme d’origine chilienne, arrivée à Montréal à l’âge de huit ans comme réfugiée, résonne profondément chez celles et ceux qui connaissent les défis de l’intégration.
« Elle a appris le français et elle est devenue mairesse » : un modèle puissant pour les nouveaux arrivants
Au Centre d’aide aux familles latino-américaines (CAFLA), l’émotion était palpable. « Elle a été capable d’apprendre le français et de devenir mairesse de Montréal. Ça va devenir une histoire inspirante pour tout le monde », affirme Naomy Rendón, directrice générale de l’organisme.
Pour cette Vénézuélienne arrivée au Québec il y a plusieurs années, la réussite de Soraya Martinez Ferrada est un moment historique :
« Quand j’ai vu que c’était une femme latino-américaine comme moi, je me suis sentie super fière. »
Même fierté et même enthousiasme chez les employés du CAFLA, qui voient dans cette élection une véritable brisure de plafond de verre. Après des décennies où la mairie était exclusivement dirigée par des personnes nées au Québec, Montréal confie maintenant ses rênes à une femme qui a connu l’exil, l’apprentissage du français, et le parcours parfois semé d’embûches de l’intégration.
Une élection qui renforce le sentiment d’inclusion
« Je trouve que ça reconnaît la diversité qu’on retrouve à Montréal. Ça nous donne espoir que l’inclusion va continuer », souligne Naomy Rendón. Pour elle, cette victoire démontre que les Montréalais accordent leur confiance aux personnes issues de l’immigration, et que cette ouverture fait partie intégrante du tissu social de la ville.
Sandra Londono, fondatrice de la Maison de la Femme immigrante latino-américaine, abonde dans le même sens :
« C’est une ouverture de la part des Montréalais de dire oui à la diversité. »
Dans plusieurs organisations communautaires, on estime que l’élection de Soraya Martinez Ferrada pourrait marquer un tournant symbolique pour l’intégration des nouveaux arrivants. Montréal se définit depuis longtemps comme une ville inclusive, mais l’arrivée d’une mairesse d’origine étrangère au pouvoir vient en offrir une démonstration éloquente.
L’élection de cette première mairesse d’origine latino-américaine a fait le tour du monde, comme l’a rapporté CNN Chili, son pays d’origine :
Et également dans la presse française avec le journal Le Monde :
Une histoire qui sera racontée aux réfugiés
L’histoire personnelle de la nouvelle mairesse a également une portée particulière pour les réfugiés. Arrivée du Chili avec sa famille qui fuyait le régime du général Pinochet, Soraya Martinez Ferrada sait mieux que quiconque ce que signifient les premières années d’installation dans une terre inconnue.
Au CAFLA, on prévoit déjà raconter son parcours aux demandeurs d’asile qui passent par leurs services.
« Lorsque les familles arrivent, les trois à cinq premières années, c’est très compliqué et on peut manquer d’espoir et de motivation », explique Mme Rendón.
La réussite de la nouvelle mairesse leur servira de repère :
« On va certainement raconter son histoire pour leur montrer que tout est possible. »
Un message d’espoir pour les générations futures
L’assermentation de Soraya Martinez Ferrada ne marque pas seulement le début d’une nouvelle administration municipale : elle devient un symbole fort pour tous ceux et celles qui ont quitté leur pays dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Source : Journal de Montréal, CNN Chile, Le Monde, Influence Communication
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