Malgré un PIB plus modeste que celui de ses voisins, le Québec s’impose parmi les sociétés les plus équilibrées et prospères du monde sur le plan du bien-être collectif. C’est la conclusion du plus récent rapport du G15+, un regroupement d’organismes de la société civile qui mesure le progrès du Québec à l’aide d’une cinquantaine d’indicateurs sociaux, économiques et environnementaux.
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Des progrès notables sur plusieurs fronts
Sur 54 indicateurs analysés, 32 affichent une amélioration, notamment le dynamisme de l’emploi, la réduction de l’endettement des ménages, l’espérance de vie et la diminution des inégalités de revenus. Le territoire québécois protégé à des fins environnementales continue aussi de s’étendre.
Mais 11 indicateurs se dégradent, particulièrement en matière d’accès au logement, de santé mentale, de sécurité alimentaire et de protection des espèces menacées. Ces reculs rappellent la fragilité du modèle québécois et la difficulté de concilier croissance économique, équité sociale et développement durable.
Un modèle envié dans le monde
Comparé à une douzaine d’économies — dont l’Ontario, la Finlande et la Nouvelle-Zélande —, le Québec se démarque comme l’un des meilleurs endroits au monde pour vivre.
Malgré une productivité inférieure à la moyenne canadienne, les Québécois jouissent désormais d’un pouvoir d’achat supérieur à celui des Ontariens, d’un meilleur accès à l’éducation et de taux d’emploi plus élevés.
Les inégalités de revenus y sont aussi plus faibles que dans la plupart des sociétés industrialisées.
Le contraste est particulièrement frappant avec les États-Unis, où le modèle québécois — fondé sur la solidarité et la redistribution — s’oppose à une logique américaine axée sur la compétition et la performance.
Résultat : espérance de vie plus longue, inégalités plus faibles, part d’énergie renouvelable plus élevée et émissions de GES par habitant réduites.
Le bien-être collectif, une richesse immatérielle
Pour Béatrice Alain, directrice du Chantier de l’économie sociale, la pandémie a montré combien le bien-être dépasse les simples chiffres économiques.
« Notre résilience collective dépend aussi du logement, du filet social, de la santé mentale, de l’accès à la nature et aux réseaux de solidarité », rappelle-t-elle.
Camille Lajoie, économiste chez Delorme Lajoie Consultation, souligne pour sa part que le Québec fait face à un dilemme : « La croissance, la justice sociale et la protection de l’environnement ne vont pas toujours de pair. Il faut parfois choisir les priorités. »
Un virage durable appuyé par l’État
Le rapport du G15+ bénéficie du soutien du gouvernement du Québec. De plus en plus d’institutions — comme l’Institut de la statistique du Québec, la Communauté métropolitaine de Montréal et celle de Québec — développent à leur tour des tableaux de bord du progrès intégrant ces nouveaux indicateurs de qualité de vie.
Source : Le Devoir
Crédit photo : Immigrer.com, Aéroport Trudeau de Montréal (YUL), Montréal, Québec



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