Dans un contexte de pression politique et sociale, le Québec envisage une réduction marquée du nombre de nouveaux résidents permanents dès 2026. Trois scénarios seront étudiés cet automne : 25 000, 35 000 ou 45 000 admissions par an — un net recul comparé aux quelques 64 000 attendus cette année. La planification pluriannuelle 2026-2029 sera débattue en commission parlementaire dès l’automne, mais déjà, le ministre de l’Immigration Jean-François Roberge annonce la couleur : « Ce n’est pas un bluff. »
La baisse visée, jugée « nécessaire » par le ministre, s’explique par la présence record de plus de 620 000 résidents temporaires sur le territoire québécois. « On ne peut pas planifier sereinement l’immigration sans tenir compte de cette réalité », soutient-il. Une nouveauté : l’immigration temporaire sera désormais intégrée dans la planification pluriannuelle — une première pour Québec.
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Le message est clair : moins d’immigrants permanents, en particulier dans la grande région de Montréal. Les travailleurs temporaires étrangers y seraient réduits de moitié, tandis qu’en région, la baisse serait plus modérée. Et pendant que Québec fixe un plafond de 200 000 résidents temporaires, il presse Ottawa d’en faire autant, ciblant particulièrement les statuts hors de sa juridiction.
Ce resserrement marque un virage politique assumé à l’approche des élections générales. Le scénario minimal — 25 000 admissions — représenterait une chute de plus de 60 % par rapport au sommet de 2022 (68 722 admissions). Et même le plus généreux des scénarios, à 45 000, serait inférieur aux niveaux de 2023 et 2024.
Autre revirement : les diplômés étrangers, temporairement exclus du calcul depuis 2023 via le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), seront de nouveau inclus dans le compte des admissions.
Ce recentrage sur des seuils plus bas rappelle les positions du Parti Québécois, qui proposait en 2022 un plafond à 35 000. Une convergence qui n’échappe à personne.
Rappel des admissions permanentes au Québec :
- 2018 : 51 123
- 2019 : 40 565
- 2020 : 25 227
- 2021 : 50 275
- 2022 : 68 722
- 2023 : 52 808
- 2024 : 59 426
- 2025 : ± 64 000 (prévision)
Alors que les discours politiques s’intensifient, une question se pose : comment conjuguer développement régional, besoins économiques et cohésion sociale avec des seuils resserrés? La consultation qui s’ouvrira à l’automne promet des débats houleux, mais aussi, potentiellement, un changement durable de cap pour l’avenir démographique du Québec.
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Source : Le Journal de Québec
C’est complètement absurde — et de la part de Québec, et de la part d’Ottawa. Je m’interroge vraiment sur le caractère d’effet d’annonce de ces énoncés, s’il s’agit de bruit politique post- et pré-électoral, et, en tant que futur résident permanent, je ne comprends pas vraiment tous ces discours. C’est comme, dans l’autre article, où il serait question, selon le ministre de la Sécurité Publique, de la possibilité de « annuler n’importe quel statut d’immigrant » y compris permanent. Je ne comprends pas tout ça. Cela s’adresse à l’électorat d’extrême droite ? Je ne comprends pas du tout. Ils veulent mettre le pays à mort ? Je ne comprends pas. Voilà.