Forum
Un nouveau départ…. un nouveau retour…. une nouvelle longue visite en France, en famille et entre vieux amis, qui me rend, tour à tour, fébrile, stressée, énervée, frustrée, épuisée. Comme d’habitude.
Évidemment je ne suis pas obligée, mais on a des responsabilités aussi en temps qu’expatriés, c’est pas parce que ceux qu’on a quittés sont loin qu’il ne faut pas tout faire pour leur montrer qu’on les aime encore. Et puis de toute façon, je suis atteinte de cette maladie qui me fait devoir bouger pour être heureuse, choisir de partir pour vérifier que mon bonheur se trouve bien au Québec. Quand on ne sait pas encore où on est heureux, c’est plus une fuite en avant et puis une fois qu’on est sûr, on n’a plus qu’à s’adonner à des va-et-vient stimulants 😉
C’est bon de vérifier que notre vie nous manque quand on est ailleurs et qu’on aime passionnément y revenir. C’est comme en amour, sans doute, casser la monotonie pour se redécouvrir plus amoureux.
Ça aurait sans doute pu être ailleurs qu’au Québec. Mais pourtant la France m’a seulement donné envie d’être plus intelligente et l’Irlande, d’être plus humaine, je n’y ai jamais ressenti autant de bonheur et de satisfaction que dans ma vie au Québec.
Pour en venir à cette décision d’immigration et à sa destination, évidement il a fallu faire des choix. Il faut réfléchir, sérieusement, faire le point de ce qu’on veut, même si on n’estime ne pas en avoir le temps, le courage, la motivation. Une fois que le choix est fait, il ne faut rien attendre, mais se donner soi-même comme un cadeau. C’est difficile, mais il me semble que c’est important de ne rien attendre, pour ne pas être déçu et pour pouvoir découvrir, goûter innocemment et pouvoir ainsi être accueilli et plus facilement aimé.
Mon bonheur dans mon immigration, dans cette nouvelle vie déracinée, reprise à zéro, il a été aidé par ce site et ce forum et, oui c’est une lettre d’amour, une fois n’est pas coutume.
Ce forum, il apprend à surtout donner, à donner utilement, à mieux communiquer aussi. Bien sûr, il ne faut pas le prendre trop au sérieux, comme rien d’autre d’ailleurs; mais lorsque l’on est sincère dans ce que l’on fait, forcément, on en récolte les fruits. Bien sûr il ne faut pas qu’il soit la seule source de votre vie sociale, il est francophone et ne représente pas toute la société de notre nouveau pays et fait connaître surtout des non québécois d’origine, mais les crises, piétinements et envols qu’il traverse reflètent toute société vivante, comme une personnalité avec ses humeurs. Ça le rend vivant.
Ce forum que je fréquente parfois fidèlement, parfois en courant d’air, je luis dois beaucoup. Il est comme un voisin qui nous aide et qui nous énerve parfois, qui est trop envahissant, mais qui réussit à nous manquer. Qu’on aime pour ce qu’on lui doit. Évidemment je ne vous parle pas de langage html, des boutons et des compteurs de présence, mais des gens qu’on y rencontre.
Certains pensent encore que c’est artificiel les rencontres Internet…. Pardon? Non, c’est une nouvelle étape qui aide les gens à prendre leur temps, à choisir, à pouvoir être plus libres et plus disponibles en même temps, à mieux se connaître tout doucement quand on a le temps, car sur un forum on écrit quand on peut, on n’est pas obligé. Oui, il faut s’habituer à utiliser plus les messages personnels…. mais ça fait partie du jeu, ça crée des liens, une ambiance, des sourires, des grincements de dents et des engueulades aussi. Évidement j’étais déjà gagnée à la « cybercause ». N’ai-je pas fait, après tout, mon mémoire de maîtrise sur William Gibson et le Cyberpunk, le précurseur du concept de matrice, de cyberespace, de réalité virtuelle.
En ce nouveau départ de Montréal, plus encore que toutes les dernières fois au cours de ces 2 dernières années, je suis frustrée de quitter mes amis pour un mois, il y a tellement de choses de prévues en décembre! et il se trouve qu’une bonne partie de ces amis, je les ai rencontrés sur ce forum.
Alors je voulais remercier ces camarades d’aventure rencontrés depuis 2 _ ans, même si je ne vois plus certains d’entre eux, faute de temps, faute d’atome crochu, même ceux avec qui ça s’est mal passé, même ceux que je n’ai pas encore rencontrés (essayez de pas être trop trop sympas quand même parce que vous êtes en train de foirer les proportions français/québécois de ma vie sociale ;-)!!), mais merci, surtout, à ceux qui sont devenus et sont en train de devenir de grands grands amis.
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