Le Québec, société distincte aussi en matière de vacances

Le Québec, société distincte aussi en matière de vacances

Laurent
28-06-2007 à 7:36
CITATION
Le Québec, société distincte aussi en matière de vacances

Louise Leduc
La Presse

En août, la France se repose. En Tunisie, de juin à septembre, place à l’horaire d’été: on travaille pour l’essentiel de 7h à 13h, point à la ligne. En Argentine et en Australie, hémisphère Sud oblige, pas de vacances à ce moment-ci de l’année: trop froid, pas agréable. Et les Canadiens, eux?

De tous les Canadiens, ce sont les Québécois qui profitent du plus grand nombre de jours de vacances par année : 16,2, comparativement à une moyenne canadienne de 14,4 jours, selon des données compilées par Statistique Canada à la demande de La Presse.

Les Québécois sont-ils pour autant les rois des vacances ? Pour le savoir, encore faut-il vérifier s’ils prennent effectivement leurs vacances au complet.

À l’instar des Canadiens, ils se gardent manifestement un petit coussin. Les Québécois ont droit en moyenne à 16,2 jours de vacances. Ils en prennent 13,6 jours. En comparaison, les Albertains, qui ont droit à 12,2 jours de vacances en moyenne, ne se permettent que 8,7 journées de dolce vita.

Les études se suivent, donc, et se rejoignent. Les Québécois sont ceux qui prennent le plus grand nombre de jours de vacances et ceux qui passent le moins d’heures au travail pendant une année donnée (1750 heures par année, comparativement à 1820 dans l’ensemble du pays).

Attention, cependant : toutes ces études ne mesurent en rien la paresse relative des uns et des autres, insiste Sébastien Larochelle-Côté, économiste à Statistique Canada.

« Qui sait ? Peut-être les Québécois consacrent-ils plus de temps aux soins des enfants, à leurs devoirs. Ça, les études ne le mesurent pas. Mais s’occuper de ses enfants, c’est utile aussi, pour une société. »

En tout cas, dit-il, si les Québécois passent moins d’heures au travail, ce n’est pas parce que le temps partiel est plus répandu qu’ailleurs. Pas non plus parce qu’il y a plus de femmes au foyer. « Non, la grande différence, dit M. Larochelle-Côté, c’est que le modèle de 35 heures par semaine est de plus en plus répandu au Québec, alors qu’en Ontario, par exemple, les 37,5 heures sont habituellement la norme. Or, on ne sait pas non plus si c’est par choix ou par contrainte que les Québécois travaillent 35 heures. »

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source : http://www.cyberpresse.ca/