Lancé en août 2024 par l’ancien ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, le Programme pilote pour les étudiants francophones dans les communautés en situation minoritaire devait faciliter l’obtention de permis d’études dans certains collèges et universités francophones hors Québec. Il devait aussi offrir un accompagnement renforcé, incluant l’accès à des services d’intégration habituellement réservés aux résidents permanents, ainsi qu’une voie accélérée vers la résidence permanente.
Un an plus tard, le bilan est mitigé. Selon l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), la première année a surtout servi de rodage : l’annonce tardive a limité l’effet sur le recrutement, plusieurs établissements ont dû revoir leurs procédures d’admission, et des retards du côté d’Immigration Canada (IRCC) ont ralenti le traitement des permis. Résultat : les quotas prévus n’ont pas toujours été atteints et les « résultats modestes » inquiètent les acteurs du milieu.
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Malgré ces difficultés, les établissements soulignent l’intérêt du projet, notamment grâce à l’innovation majeure qu’il apporte : donner aux étudiants internationaux un accès anticipé aux services d’établissement. Cette mesure facilite leur intégration et leur transition vers la résidence permanente, renforçant ainsi l’attrait du programme.
Reste que l’avenir du projet demeure incertain. IRCC n’a pas encore défini ses cibles pour la deuxième année et le contexte est difficile : la baisse générale du nombre d’étudiants étrangers au Canada depuis l’instauration d’un plafond fédéral en janvier 2024 touche aussi les campus francophones hors Québec. L’ACUFC presse donc Ottawa de pérenniser et consolider ce programme, afin d’éviter que les efforts déjà consentis par les institutions ne soient vains.
Source : Le Devoir
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