Un phénomène inquiétant se dessine au Canada : un nombre croissant d’immigrants choisissent de quitter le pays, mettant ainsi en péril les objectifs nationaux de croissance démographique et économique fondés sur l’immigration.
Un rapport récent de l’Institut pour la citoyenneté canadienne et du Conference Board du Canada a souligné une augmentation significative du nombre d’immigrants qui décident de repartir après s’être installés. En effet, 60 000 immigrants ont quitté le Canada en 2017, et ce chiffre a augmenté à 67 000 en 2019, soit une hausse de 31 % par rapport à la moyenne historique. Ces chiffres représentent une tendance alarmante et un défi pour la stratégie migratoire du Canada.
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Daniel Bernhard, directeur général de l’Institut pour la citoyenneté canadienne, exprime sa préoccupation : « Ce sont de gros, gros chiffres de personnes qui ont décidé que c’était impossible ou qu’ils ne voulaient pas de continuer au Canada. C’est très inquiétant pour tout le monde ». Il ajoute que la capacité du Canada à retenir ses immigrants devient une question d’intérêt national vital.
L’étude intitulée « Des occasions manquées » met en lumière la nécessité d’une attention accrue de la part des chercheurs, des décideurs et du gouvernement sur la rétention des immigrants. Bernhard dénonce également le manque de responsabilité au sein du ministère de l’Immigration concernant la rétention des immigrants.
La recherche indique qu’en moyenne, 14,6 % des immigrants quittent le Canada dans les 15 ans suivant l’obtention de leur résidence permanente. L’étude ne distingue pas entre les immigrants selon leur langue.
Selon M. Bernhard, plusieurs facteurs contribuent à ce phénomène : l’intégration économique, le sentiment d’appartenance, le racisme, l’accès à la propriété, et la concurrence d’autres pays. « Immigrer au Canada n’a jamais été facile, il y a toujours eu des défis à relever, mais cette étude met en évidence un sentiment de désillusion croissant. Après avoir tenté leur chance au Canada, les immigrants sont de plus en plus nombreux à dire « non merci » et à partir », explique-t-il.
Source : Le Droit
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