La Colombie-Britannique est devenue la seule province canadienne à enregistrer une baisse démographique au deuxième trimestre de 2025, selon les plus récentes données de Statistique Canada. Entre avril et juin, la province a perdu 2154 habitants, un recul attribué à la diminution du nombre d’immigrants temporaires.
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Une baisse démographique liée à l’immigration temporaire
Ce recul s’inscrit dans un contexte où le gouvernement fédéral a imposé des mesures pour limiter l’afflux d’immigrants temporaires. Parmi celles-ci figurent le plafonnement du nombre d’étudiants étrangers et des restrictions aux permis de travail. L’objectif visé : réduire la pression sur le marché du logement et sur les services publics, notamment la santé.
« Comme la proportion de résidents temporaires était plus élevée en Colombie-Britannique qu’ailleurs au pays — plus de 9 % de la population en 2024, contre un peu plus de 7 % à l’échelle nationale — la province ressent davantage les effets de ces mesures », explique Patrick Charbonneau, démographe à Statistique Canada.
Un recul relatif mais significatif
Charbonneau nuance toutefois la portée de ce constat : « On parle d’une baisse très faible, environ 2000 personnes sur une population de 5,7 millions. » La province a d’ailleurs accueilli plus de 12 000 immigrants permanents au cours de la même période, ce qui compense partiellement les pertes liées à l’immigration temporaire.
À long terme, Statistique Canada prévoit une reprise de la croissance démographique, mais pas avant 2027, lorsque prendront fin les mesures fédérales actuelles. Entre-temps, la croissance devrait demeurer proche de zéro.
Une attractivité qui demeure
Pour Nathanael Lauster, professeur agrégé de sociologie à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), cette baisse ponctuelle ne remet pas en cause l’attrait de la province. « Je ne pense pas que la Colombie-Britannique va perdre son attractivité. À long terme, elle continuera d’attirer des résidents », assure-t-il.
Le sociologue avertit néanmoins que ce déclin temporaire peut avoir des répercussions dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé et la construction. Il appelle aussi à un discours plus positif sur l’apport des immigrants : « Ils contribuent directement à faire fonctionner la province, notamment en construisant les logements dont nous avons besoin. »
Un défi démographique à long terme
Avec un taux de fécondité canadien au creux historique d’environ 1,25 enfant par femme — encore plus bas en Colombie-Britannique —, l’immigration s’impose de plus en plus comme un levier incontournable pour soutenir la croissance démographique.
« Si l’on veut maintenir une population en expansion, cela passera par l’immigration », conclut Patrick Charbonneau.
Source : Radio-Canada
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