Le secteur maritime canadien fait face à une véritable tempête en matière de recrutement. En 2024, 86 % des employeurs peinaient à trouver du personnel et 3600 postes de marins demeuraient vacants. Si rien ne change, le système de formation actuel sera incapable de répondre aux besoins criants de l’industrie, selon la Fondation des carrières maritimes canadiennes (FCMC).
Des besoins massifs d’ici 2029
Les opérateurs de navires devront recruter 8300 nouvelles personnes d’ici 2029, soit près de 30 % de la main-d’œuvre actuelle. Plus de la moitié de ces postes concerneront des rôles essentiels : officiers de pont, officiers mécaniciens et matelots. L’industrice cherche aussi des scaphandriers professionnels.
Le taux de postes vacants atteint 11 %, soit trois fois la moyenne nationale dans le transport et l’entreposage.
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Formation : un système sous pression
Avec les inscriptions actuelles, les établissements de formation maritime ne couvriront que 40 % des besoins pour les postes clés. Même en exploitant leur pleine capacité, ils resteraient insuffisants. La FCMC recommande donc :
- de mieux faire connaître les carrières maritimes,
- d’augmenter le soutien financier aux étudiants,
- et d’aider les institutions à développer des modèles de formation hybrides ou accélérés.
L’expérience en mer, un goulot d’étranglement
L’accès aux stages pratiques constitue l’un des plus grands obstacles pour les futurs marins. Sans expérience en mer, impossible d’obtenir la certification de Transports Canada. La FCMC propose des projets pilotes et des investissements accrus pour multiplier les occasions d’apprentissage à bord et accompagner l’évolution des compétences des marins.
Changer la culture à bord
Au-delà du recrutement, l’industrie doit aussi améliorer la qualité de vie et l’inclusion. Cela passe par de meilleures conditions de travail, des programmes de mentorat, des groupes de dialogue et des outils de rétroaction favorisant un climat plus équitable et attractif.
Miser sur les technologies de demain
Enfin, l’avenir maritime passe par la maîtrise des innovations. Le gouvernement est invité à travailler avec l’industrie pour adapter la formation aux réalités technologiques : décarbonation, automatisation, numérisation et sécurité.
source : La Presse



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