Le Canada frappe fort en instaurant un plafond pour les étudiants étrangers afin de gérer les pressions sur les services et le logement
Le gouvernement canadien, mené par le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, a annoncé une stratégie majeure pour rééquilibrer son approche de l’immigration étudiante. En réponse aux pressions croissantes sur les logements et d’autres services essentiels, un plafond national sur les étudiants étrangers acceptés au Canada sera mis en place pour les deux prochaines années.
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Après avoir resserré les critères, cette initiative vise à réduire le nombre de permis d’études délivrés en 2024 de 35 % par rapport à l’année précédente, soit une réduction à environ 360 000 permis. Le ministre Miller a souligné que cette mesure est nécessaire pour gérer les effets de l’augmentation rapide du nombre d’étudiants étrangers, qui exerce une pression sur le logement, la santé et d’autres services au Canada.
Le gouvernement prévoit de répartir le plafond de manière proportionnelle à la population de chaque province et territoire. Ainsi, certaines régions connaîtront des réductions plus significatives. Chaque province et territoire attribuera son quota à ses établissements d’enseignement désignés. Pour que les demandes soient prises en compte, elles doivent désormais être accompagnées d’une lettre d’attestation d’une province ou d’un territoire.
Les étudiants en maîtrise, doctorat, ainsi qu’au niveau primaire et secondaire, ne sont pas inclus dans ce plafond. Les détenteurs actuels de permis d’études ne seront pas affectés par ces nouvelles mesures. Le ministre a insisté sur le fait que ces mesures ne visent pas à pénaliser les étudiants étrangers, mais plutôt à garantir une éducation de qualité et une expérience enrichissante au Canada.
L’introduction de ces mesures intervient alors que les étudiants étrangers représentent une source de revenus significative pour les établissements d’enseignement et les provinces, payant des frais de scolarité nettement supérieurs à ceux des résidents permanents ou des citoyens canadiens. En 2018, les étudiants étrangers ont apporté environ 21,6 milliards de dollars au PIB du Canada et soutenu près de 170 000 emplois.
Le gouvernement a également annoncé d’autres modifications, notamment l’inéligibilité des étudiants de certains programmes à un permis de travail postdiplôme et l’extension de la durée des permis de travail pour les diplômés de programmes supérieurs.
À compter du 1er septembre 2024, les étudiants étrangers qui commencent un programme d’études faisant partie d’un accord d’utilisation des programmes d’études ne seront plus admissibles à un permis de travail postdiplôme à la fin de leurs études. Les diplômés de programmes de maîtrise et d’autres courts programmes d’études supérieures pourront bientôt demander un permis de travail valide pendant trois ans. Pour les semaines à venir, seul l’époux ou l’épouse d’un étudiant étranger dans un programme de maîtrise ou de doctorat aura accès à un permis de travail ouvert.
Ces mesures, qui seront réévaluées dans deux ans, visent à réorganiser un système jugé désorganisé par le ministre Miller. Elles s’inscrivent dans une démarche de gestion responsable de la croissance démographique et de l’intégrité des services au Canada. Le ministre a souligné l’importance de ces actions pour assurer l’équilibre et la qualité du système d’éducation canadien, tout en préparant le terrain pour des réformes futures.
Source : Gouvernement du Canada
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