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Le plafonnement des étudiants étrangers inquiète les universités

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Depuis un an, le gouvernement fédéral canadien a instauré un plafonnement strict du nombre de permis d’études délivrés aux étudiants étrangers. Officiellement, cette mesure vise à réduire la pression sur le logement et à stabiliser le système d’immigration. Mais selon Universités Canada, cette politique risque de nuire gravement à l’attractivité du pays auprès des talents internationaux.

Un plafonnement qui dépasse ses objectifs

Ottawa a fixé un objectif de réduction de 35 % en 2024, suivi d’une baisse additionnelle de 10 % en 2025. Concrètement, cela signifie que 437 000 permis d’études seront délivrés cette année, et ce niveau sera maintenu jusqu’en 2026. Chaque province reçoit une part de ce quota en fonction de sa population, créant une compétition accrue entre établissements.

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Mais selon Gabriel Miller, président-directeur général d’Universités Canada, les effets vont bien au-delà de ce que le gouvernement anticipait :

« Nous refusons beaucoup plus de personnes que nous ne le souhaiterions, et nous dépassons largement les objectifs fixés à l’origine. »

Cette chute des inscriptions s’expliquerait par la combinaison des quotas, des changements fréquents de règles et des délais de traitement extrêmement longs pour les visas.

Une image du Canada écornée

Traditionnellement perçu comme une destination accueillante et stable, le Canada voit aujourd’hui sa réputation fragilisée. Les délais administratifs, parfois de plusieurs mois, incitent de plus en plus d’étudiants à se tourner vers des pays concurrents comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou l’Australie.

« Les délais d’attente sont si longs, et la réputation du Canada a tellement souffert que bon nombre des meilleurs et des plus brillants se tournent vers d’autres options », déplore M. Miller.

Pour les étudiants étrangers, cette incertitude peut être décourageante : un projet académique et de vie bâti sur plusieurs années peut s’effondrer à cause d’un refus administratif ou d’un traitement trop lent.

Des règles plus strictes pour les familles

Le gouvernement a aussi resserré l’accès aux permis de travail pour les conjoints. Désormais, seuls les partenaires d’étudiants en maîtrise d’au moins 16 mois, ou de travailleurs étrangers dans des secteurs en forte pénurie, sont admissibles. Cette décision complique l’installation familiale, alors que de nombreux candidats misaient sur le Canada pour bâtir un projet de vie à long terme.

Les universités tirent la sonnette d’alarme

Pour les établissements d’enseignement supérieur, la situation est préoccupante. Les étudiants internationaux représentent une source essentielle de financement, mais aussi un vivier de talents pour l’économie canadienne. Leur contribution dépasse le cadre académique : ils soutiennent l’innovation, comblent les besoins de main-d’œuvre et participent activement à la vie culturelle et sociale.

Universités Canada appelle le gouvernement à :

  • réparer le système de traitement des visas,
  • reconstruire l’image du Canada,
  • et surtout mettre en place un plan de relance pour attirer de nouveau les meilleurs profils.

« Le plafond était une intervention chirurgicale d’urgence, et il est temps que le patient commence à se rétablir », illustre Gabriel Miller.

Ce que cela signifie pour vous, futurs étudiants étrangers

Si vous envisagez d’étudier au Canada, il est important de garder à l’esprit :

  • Les quotas rendent l’obtention d’un permis d’études plus compétitive qu’auparavant.
  • Les délais de traitement sont longs : prévoyez une marge de temps importante avant la rentrée prévue.
  • Les règles pour les conjoints sont désormais plus restrictives.

Cependant, malgré ces défis, le Canada demeure un pays qui valorise les talents et qui cherche à conserver son image de terre d’accueil. Les universités, comme les entreprises, continuent de reconnaître l’apport crucial des étudiants internationaux.

Si vous êtes un étudiant étranger qui envisage ou a déjà entrepris des démarches pour le Canada, partagez votre expérience et vos réflexions dans la section commentaires. Votre témoignage peut aider d’autres candidats à mieux comprendre la réalité actuelle.

source : Noovo

Écrit par
Laurent Gigon

Cofondateur du site Immigrer.com

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