Bilan après 5 ans : partir ou rester ? C’est du 50/50 - Immigrer.com
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Bilan après 5 ans : partir ou rester ? C’est du 50/50

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Ce témoignage et un avis personnel – donc subjectif – impliquant mes ressentis, mes expériences vécues avec mon (hyper)sensibilités (d’INFP si ça parle à certains).

Merci donc d’éviter les attaques quelconques comme j’ai pu en lire sur d’autres témoignages.

Première chose à souligner : J’aime ce pays, j’aime l’Amérique, Nord et Sud confondus.

 

Ce que j’aime (et mes réussites) :

– Le Québec m’a accueilli et m’a permis en cinq ans de me réaliser d’un point de vue artistique. Je précise n’ai pas eu à chercher de travail, je suis venue en tant qu’autoentrepreneur.

– J’aime ses parcs, sa verdure au printemps et pendant l’été,

– Les sourires des commerçants et leurs bienveillances (pas désintéressées, mais l’illusion fait du bien)

– La diversité ethnique et le comportement respectueux des gens,

– J’aime ses rues animées, la sécurité, le métro,

– J’aime sa grandeur géographique qui permet à qui le souhaite de pouvoir s’isoler,

– La proximité avec l’Amérique, surtout quand on est adepte de cinéma et de littérature américaine

– La diversité des activités à Montréal,

– Les écureuils ! (on ne se moque pas svp)

 

Ce que je n’aime pas (et mes échecs)

– Les soins de santé : 3 fois aux urgences en 3 jours avec minimum 12 heures d’attente avec une pierre au rein et un diagnostic de… tenez-vous bien : une infection urinaire (là on s’incline face aux compétences des médecins) + le coût d’un composite chez le dentiste : Comptez 300/400$ et 1500$ pour dévitaliser une dent. Je vous suggère d’arriver avec des dents en excellent état et d’en prendre bien soin !

– Mon couple de 12 ans a chaviré il y a deux ans, mais il prenait déjà l’eau en Europe puisque nous venions d’Irlande après 3 ans de galère.

– Mon second couple (avec une Québécoise) a duré 2 ans. Visiblement j’avais (ou “j’ai toujours” – serait plus exact) des problèmes de communication – voire des comportements anormaux / inadaptés / arrogants / pédants (et j’en passe. Le fait d’être écrivain et d’apprécier les subtilités de notre langue n’aide pas / – La bonne nouvelle, c’est que j’ai enrichi considérablement mon vocabulaire avec les Cr***** de T****** de C**** et leurs dérivés religieux / J’ai appris aussi que les femmes Québécoises – en tout cas mon ex – aimaient “tenir la culotte”, qu’il s’agisse de travail, fréquentations,  famille, argent, etc… (Je m’excuse de me lâcher ainsi, je ne généralise pas bien sûr, ma rupture est récente ! /

– À cela, j’avoue et assume : sociabiliser n’a jamais été mon fort et si vous n’êtes pas de nature sociable, que vous n’allez pas vers les gens, les Québécois ne viennent pas plus vers vous. Pudeur, gêne, méfiance.. À moins que ce soit juste moi qui ne sais pas y faire !

– Le froid… Je ne pensais pas tomber dans ce “cliché” des points négatifs soulevés par les “pédants” Gaulois que nous sommes (dixit mon ex.), mais la longueur des hivers devient pénible quand on sait que nos proches dans le sud sont bras nus jusqu’en septembre/octobre et dès mars/avril. * jalousie quand tu nous tiens *

 

Ce qui me manque ?

– Les soins de santé (je parle de la prise en charge globale des urgences)

– Ma famille. On se croit, parfois à tort, totalement indépendant, fort… jusqu’à ce que viennent les situations de crises, les difficultés émotionnelles, les Noëls seuls où on aurait besoin d’une présence physique pour surmonter nos épreuves. Arrogance ou inconscience ?

– Ma culture. Car il n’y a pas à dire, nous avons beau parler la même langue et nous ressembler sur quelques points, les Français ne seront jamais des Québécois, peu importe leur force d’intégration. Nos idées, notre éducation, nos notions du partage, notre vision de la retraite, des crédits, la générosité, sont des aspects fondamentalement différents. Ce n’est pas un “mal”. Les différences peuvent être une richesse, du moins, quand on ne vous juge pas et qu’on ne vous critique pas pour vos différences d’opinions ou de philosophie de la vie.

– Les petits cafés de quartier, leurs odeurs, leurs ambiances, leurs habitués…

– L’Océan… Seuls les gens qui ont grandi au bord de la mer peuvent comprendre cet aspect.

 

Ce qui ne manque pas ?

– La politique : J’étais partie quand Hollande est passé, alors rentrer avec un Macron, un Fillion ou un Mélanchon (suis-je la seule à trouver que leur seul nom posent problème ?) non merci !

– L’insécurité : Je m’étais déjà faite agresser dans le métro à Paris il y a 8 ans, j’imagine même pas à quoi ça ressemble aujourd’hui…

– L’ambiance économique et sociale. Les gens vont mal et le font sentir /

– Les tensions religieuses (Je ne développerai pas, c’est un sujet trop polémique)

– Les contraintes administratives et le système français m’exaspèrent…

Alors partir ou rester ? C’est 50/50 dans ma tête… J’ai lu de nombreux témoignages de français qui étaient repartis, plus déçus que jamais, rongés par les regrets et les pertes financières. Ma rupture me fait remettre beaucoup de choses en question. Après tout, l’amour est ce qui nous donne à tous des ailes pour nous réaliser et nous accomplir. Sans amour, certaines vies – géographiques – ne valent pas vraiment la peine d’être vécues.

D’un autre côté, la France est vaste. Il y a le sud, oui, mais il y a aussi la Martinique, la Guadeloupe, qui ont bien évidemment leurs contraintes, surtout concernant le niveau de vie (nourriture et loyer) mais ce sont les Tropiques, l’Océan, avec quelques atouts majeurs apportés par la dépendance à la France métropolitaine.

Bref, que de réflexion… Je pensais aussi à partir au Costa Rica, au Panama, on m’a même suggéré l’île de Malte.

Le monde est si vaste, et il y a tant de choses à découvrir…

Si vous aussi vous avez des doutes, des interrogations, j’apprécie tout échange constructif, dans le respect de l’opinion de chacun. Merci de m’avoir lu.

De _Emma_

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7 commentaires

  • La crise de la quarantaine peut-être, plus qu’un choix difficile. Nul part sera parfait. Il faut souvent faire des choix cruels et surtout assumer par la suite sans jamais regretter. Bonne chance.

  • Salut Emma, j’ai le même genre de question que toi. Pour moi ça fait trois ans et je compte rester un an de plus. En revanche, je veux quitter le Canada après cette quatrième année. J’ai exactement le même point de vue que toi en ce qui des avantages inconvénients et la “peur ” de renter en France. L’idée est donc de revenir en Europe pour être proche de la famille, retrouver l’esprit européen que je pense nous avons tous en tant que Français. J’ai peur de revenir mais entre l’inconfort et les gens acariâtres peut être que ma famille et mes amis (et accessoirement le soleil) prennent le dessus. De toute manière rien n’est fixé. Sens toi libre de partir pour mieux revenir ou pour être heureuse ailleurs.

  • Bonjour je souhaite savoir comment est la vie économiquement parlant car moi e mon amis souhaitons partir de la France dans quelque année nous somme jeune la 20 ene la vie est elle plus facile aux Canada?

  • Je te comprends tout à fait. Moi-même je ne sais plus ce que je veux. Je suis récemment séparée mais vis toujours avec mon ex en attendant de trouver un appartement (rien trouvé encore!) et ça m’inquiète car mon propriétaire actuel vend alors je dois vraiment quitter les lieux. De plus mon PVT expire mi-juillet et je suis en attente de la réponse pour ma demande de résidence permanente. Enfin je rentre tout juste d’une semaine chez mes parents, au sud de la France, au soleil, où j’ai fêté mes 30 ans. Je me dis “qu’est-ce que je fais de ma vie?”. Puis point très futile, j’ai récupéré mes affaires et mes meubles chez mon ex durant ces vacances, et j’ai envie d’avoir tout ça avec moi. Rentrer? Rester? Me faire livrer mes affaires au Québec? Je les aime mes affaires ^^
    Si je reste au moins ici j’ai un emploi, des collègues avec qui je m’entends très bien (ce qui est rare malgré ce que dit ma famille!). N’étant pas très sociable c’est un gros plus pour moi. J’apprécie le calme et la tranquillité d’esprit ici. Ma famille me manque, principalement depuis ma séparation. Rentrer en France ne changera rien quant au célibat. Puis rentrer c’est vivre chez les parents, à 30 ans, me remettre en quête d’un travail ou reprendre des études. Me retrouver de nouveau sans ami/connaissance. Ici je ne pense pas que mes “amis” soient des vrais amis, la culture est différente. C’est souvent moi qui dois faire le premier pas pour des sorties par exemple. Pourtant eux me disent quon est amis. Le terme n’a pas la mm signification j’ai l’impression (peut-être que cela est dû à l’école ici, ou tous les camarades de classe sont des amis! La première fois que j’ai entendu un prof dire “venez les amis” ça m’a bien surprise!). Du coup je ne sais pas ce qu’ils entendent par ami. Qqun avec qui tu t’entends bien? Mais pour moi un ami c’est qqun sur qui tu peux compter en tout temps. Qqun avec qui tu sors, ou que tu invites à une sortie mais si tu vois d’autres gens (combien de fois une amie m’a dit “attends ce samedi je vois mon amie X alors je peux faire qq chose avec toi seulement dimanche”. En France j’ai souvent été invitée par des amis à des soirées de leurs autres amis. Il n’y a pas compartimentation des amis. Avez-vous ce sentiment aussi?
    Les seuls amis d’amis que j’ai rencontrés pour le moment étaient des non-quebecois.
    Une seule personne m’a proposé de m’héberger si jamais je me retrouve mal prise en juillet sans toit.
    Mais je m’entends qd mm bien avec tout ce monde. Au moins les journées au travail sont agréables! Si je retourne en France il faudra tout recommencer, toutes les personnes que je connaissais étant parties à Paris ou autre (et quitte à rentrer au bercail je resterai dans le sud!). Et je trouve difficile de trouver des collègues sympa, entre les vieilles biques blazées et les petits jeunes qui se croient supérieur (ahah c’est qui la vieille bique maintenant?).
    Alors finalement je me suis dit que je me donne un an. Un an pour voir si je peux envisager ma vie ici, pour voir si j’arrive à rencontrer des gens, à mepanouir, à vivre seule (1re fois pour moi, après 11 ans en couple). Ou si ma maman me manque trop!
    En attendant j’essaie de me concentrer sur les choses positives de ma vie actuelle (en bonne française râleuse, c’est tout un exercice!) et dès que je trouverai un appartement et que je vivrai enfin sans mon ex je pense que tout ira bien. N’est-ce pas?
    Plus qu’à convaincre mes parents de déménager ici. Qui a besoin de soleil quand on a de la belle neige?

    • bonjour;
      j’ai bien lu votre post plein d’émotion et de ressenti, je suis un futur immigrant, je débarquerai au Canada dans les mois à venir , j’espère devenir ton ami une fois arrivé labas , fait vite de trouver un logement pour m’héberger comme ca on se tiendra compagnie ( je plaisante) 😀 pour le moment je ne connait personne au canada, et j’aimerai me faire des amis au canada depuis le Maroc avant de partir pour faciliter mon intégration dans la société Québecoise 🙂 Cordialement

  • Bonjour Emma
    Votre message est rempli d’émotions et de ressenti.
    Je ne pourrais trop vous conseiller sur votre choix de décision. Une chose est sûre est que vous vivez une période de réflexion, tout en étant perdu au fond de vous, suites aux événements que vous avez vécu. Une chose est sûre vous vous êtes battu pour en arriver là… malgré les déceptions et autre événement de votre vie, prenez le temps de vous retrouver pour y voir plus clair et de ne pas prendre une décision trop attive. J’ai eu le regret de ne pas avoir validé le fameux PVT pour le Québec il y a quelques années. Aujourd’hui je me bat tous les jours avec mon conjoint pour rejoindre ce beau pays qui est le votre. Je vous souhaite du courage dans votre décision.
    PS : je suis moi même du sud de la France et en dehors du temps… le moral n’y est plus du tout :p

  • They say home is where the heart is. I would follow my heart and would return. if you have a doubt it’s because that place (quebec). doesn’t fit you anymore. And as you said, the world is so big, porquoi rester dans un endroit! Sorry for english usage, My french sucks

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