2 ans de vie au Québec - Immigrer.com
jeudi , 28 mars 2024
Accueil Bilans 2 ans de vie au Québec
Bilans

2 ans de vie au Québec

5
0
(0)

Ma femme, mes enfants et moi sommes arrivés au Québec le 19 Août 2015. Nous nourrissions ce projet d’immigration depuis de nombreuses années, mais faute de points suffisants, nous n’avions jamais pu le mettre en œuvre.

Cette idée est revenue ensuite vers la fin 2013, et nous avons décidé d’explorer d’autres possibilités via le permis d’études puisque nous ne parvenions pas à concrétiser l’option du travailleur qualifié. En effet, j’avais pour ma part travaillé comme travailleur autonome durant de nombreuses années, mais cette expérience non accompagnée d’un diplôme ne me permettait pas d’obtenir les points nécessaires.

Au départ, ma femme anglophone avait prévu d’étudier tandis que je prendrais le chemin du travail. Toutefois, nous n’arrivions pas à trouver un domaine d’études qui l’intéressait, qui soit en anglais, et dans l’une des professions en demande au Québec. En effet, il valait mieux choisir un domaine en pénurie, pour avoir le plus des chances d’être admis, et de trouver un(e) job par la suite.

J’ai donc décidé de demander le permis pour moi-même dans le domaine informatique où je travaillais depuis de nombreuses années.

Dans le but de nous faciliter la vie et par peur de commettre des erreurs, nous avons fait appel à des consultants en immigration qui pourraient nous aider dans nos démarches. Le montant s’élevait à $2.000 CAN.

Une fois le montant réglé, ont commencé toutes les démarches administratives, qui ne se déroulaient pas trop mal, jusqu’au jour où j’ai reçu un courriel de la consultante qui s’occupait de mon dossier m’informant qu’elle partait en congé de grossesse, et qu’une tierce personne allait s’occuper de nous. Un peu dépité, j’acquiesçai, mais j’allais vite déchanter.

Cette nouvelle personne s’avéra être très lente car débordée dans son travail et devant être sans cesse relancée quant à l’avancement des procédures. J’appris par la suite qu’en fait les consultants avec lesquels j’avais fait affaire avaient en fait cessé leurs activités et revendus leurs dossiers à un autre consultant.

N’ayant pas le choix, nous avons continué avec lui, mais j’ai dû le rappeler à son office à maintes reprises.

Clopin-clopant, et après deux refus inexplicables de permis d’études pour ma fille, l’immigration réclamant un parrain alors que nous, ses parents, l’accompagnions, le consultant se déclara comme parrain, et nous avons reçu nos permis une semaine avant notre départ prévu, notre container étant déjà en voyage depuis deux semaines.

L’arrivée à l’aéroport de Montréal se fit sans anicroche, mis à part de longues files d’attente après de longues heures de vol. Enfin arriva notre tour devant l’agent d’immigration fort aimable, qui prit à peu près 30 minutes pour rédiger les permis adéquats.

Là se produisit notre première grosse déconvenue, quand nous réalisâmes que les permis n’avaient qu’une validité de 13 mois au lieu des deux ans prévus (mes études devaient durer 21 mois). Il s’avéra que le passeport de ma femme n’avait pas une validité suffisante, et qu’ils avaient octroyé les permis en fonction de cette date. J’étais furieux car je m’étais aperçu de cette date sur la lettre d’approbation reçue lorsque nous étions encore en Belgique, et en avait informé le consultant qui l’avait balayé d’un revers de la main en prétendant qu’il s’agissait de la date limite à laquelle je pouvais me présenter au bureau d’immigration canadienne.

Bref, le consultant avait commis une grosse erreur car il aurait dû m’avertir lorsqu’il avait préparé les documents que le passeport de ma femme devait être renouvelé avant de soumettre la demande. La raison pour laquelle j’avais pris un consultant payé assez chèrement, c’était justement pour ne pas commettre d’erreurs, et voilà que le consultant lui-même en commettait.

N’ayant pas d’autre choix, nous sommes donc entrés sur le sol canadien avec ces permis réduits, sachant que 10 mois plus tard, nous allions devoir tout recommencer, payer les frais et devoir fournir à nouveau des preuves de bonne santé financière, etc.

Nous avons quitté l’aéroport vers 23h30 (nous avions quitté la maison le matin vers 6h00), direction l’agence de location de voiture où je suis entré rapidement en possession du monospace que j’avais réservé. J’ai dû toutefois changer de modèle et rajouter quelques centaines de dollars car le modèle choisi ne nous permettait pas de nous transporter tous les cinq plus nos valises.

Nous avons opté pour une Toyota Sienna qui a parfaitement fait son office, et avons pris la direction d’un hôtel au centre-ville ou nous avons séjourné deux jours le temps de prendre possession de la maison que nous avions louée depuis la Belgique.

Nous avons mis ces deux jours à profit pour aller récupérer notre numéro de sécurité sociale (NAS), nous inscrire au régime d’assurance maladie (RAMQ), prendre des numéros de portables, et diverses autres tâches administratives. Il est à noter qu’une entente existe entre le Québec et la Belgique et que nous avons immédiatement été couverts par la RAMQ sans période probatoire.

J’ai également dû me rendre au bureau des douanes afin de faire dédouaner mon container.

Deux jours plus tard, celui-ci débarquait devant la maison, et nous avons passé la journée avec les déménageurs. Nous n’avions pas encore de matelas, nous les avions laissé en Belgique ayant appris que nous aurions dû fournir des attestations anti acariens et autres chose du genre. Ils étaient déjà vieux, nous avons donc acheté des nouveaux ici et les avons eus rapidement.

Il est à noter que les matelas sont légèrement plus larges et un poil plus court que ceux que nous utilisions en Europe, mais ils ont pu entrer dans nos lits que nous avions apportés avec nous.

Une fois dans nos meubles, ont commencé d’autres démarches, telles qu’aller à l’école des enfants afin de leur remettre leurs permis d’études, l’inscription ayant été faite depuis la Belgique, et j’ai moi-même eu une réunion d’informations dans l’école que j’allais fréquenter un mois plus tard.

Ce délai était parfait car il me laissait le temps de tout préparer, de m’acheter un nouveau véhicule grâce à l’argent de la vente de celui que j’avais avant de venir, d’aller chercher nos cartes de banque, crédit, etc.

Mes enfants et moi-même sommes entrés à l’école, et se sont très vite adaptés à la vie canadienne qu’ils adorent. J’ai entamé mes études, et j’ai pu profiter d’une avocate en immigration fournie par l’école pour renouveler nos permis. J’ai bien sûr du payer ses frais (raisonnables) ainsi que $900 pour les permis.

J’ai réussi avec succès 21 mois plus tard, ai fait mon stage et immédiatement trouvé un emploi dans mon domaine.

J’ai fait la demande de permis post diplôme, celle-ci devant être introduite dans les 90 jours suivant l’obtention de celui-ci. Attention de ne pas traîner, car j’ai commis l’erreur de faire la demande 70 jours après, car j’ai dû rassembler de nombreux documents, et entre temps les délais de traitement avaient explosés, tant et si bien que j’ai reçu les permis une semaine à peine avant l’expiration des permis actuels et sans les nouveaux permis, nous aurions du quitter le Canada, cela m’a stressé énormément.

Donc un conseil, préparez les documents bien à l’avance pour qu’à la date voulue tout soit prêt à être envoyé.

Notre prochaine étape, c’est dans 9 mois, la demande de résidence permanente avec un traitement accéléré via le PRTQ (on peut faire la demande après un an d’emploi au total).

Pour conclure, nous nous sommes très bien adaptés, nous aimons beaucoup le Canada, malgré le climat plus agressif auquel nous nous sommes bien préparés. Les gens sont très sympas, ouverts, le marché du travail est très dynamique, et s’il est vrai qu’on n’y a pas la même protection sociale qu’en Europe, on retrouve très rapidement du travail pour autant que l’on ait un métier en demande, et un CV très bien conçu, à la mode québécoise.

Nous aimons beaucoup le fait de pouvoir faire des achats le dimanche comme n’importe quel autre jour. On s’habitue assez rapidement au français québécois, mis à part celui des campagnes qui est incompréhensible.

Nous aimons la proximité avec les États-Unis où nous allons régulièrement en voiture. Évidemment, un déracinement est toujours délicat, mais même si certaines choses nous manquent, notre place est assurément dans notre nouveau pays d’accueil, nous avons même une petite canadienne qui y est née.

Donc pour conclure, le permis d’études est une bonne manière d’entrer dans ce beau pays, pour autant que l’on ait les fonds suffisants, au moins de quoi faire vivre sa famille pendant deux ou trois ans, un bon domaine d’études qui débouche sur une profession en demande, que l’on soit scrupuleux dans ses démarches, et extrêmement rigoureux quant à l’application des règlement de l’immigration.

D’après le texte original de Alain B.

Évaluez cette page

Cliquez sur l'étoile pour voter

Note moyenne 0 / 5. nombres de votes: 0

Aucun vote! Soyez le premier à voter

Nous sommes désolés que vous ayez trouvé cet article peu utile

Améliorons cet article!

Dites-nous comment l'améliorer ?

Écrit par
Message du jour

Les Messages du Jour sont des bilans et témoignages d'immigrants, nouveaux travailleurs et étudiants, partagés sur le forum de discussions de la communauté d'Immigrer.com. Nous tenons à souligner que les opinions exprimées dans ces témoignages sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles d'Immigrer.com. Chaque expérience étant unique et personnelle, il est important pour nous de partager ces témoignages afin de donner un aperçu des différentes perspectives et vécus. Toutefois, nous tenons à rappeler que ces témoignages ne sont pas des éléments factuels, mais plutôt des histoires personnelles.

5 commentaires

  • Nous avons lu et relu votre expérience. Nous voulons entamer la même procédure. Nous souhaiterions discuter avec vous en privé si ça ne vous dérange pas.
    Merci d’avance

  • Merci pour ce témoignage !
    Nous suivons le même chemin et l’aventure débutera en juillet 2018 car nous n’avions pas suffisamment de points pour immigrer “normalement”. Vos informations sont très précieuses !

  • La pire province coté administratif et prise de tête, le Quebec. Quand j ai voulu appliquer, il y a 5 ans de ça, il y avait 2 ans d attente avant qu ils ouvre mon dossier et 1 ans de plus pour qu ils le traitent. Je suis arrivé en Saskatchewan avec un permis de travail (3 mois 1/2 entre le 1er clic pour trouver du travail et l atterissage a Saskatoon) et j ai fait toutes les demarches moi-meme pour etre resident permanent sur place. Les consultants en immigration me font rien de plus que tu ne peut faire toi-meme et ça coute une blinde. Toutes les provinces proposent les services en français mais c est parfois plus long a trouver un interlocuteur bi-lingue. Parfois, il faut prendre rdv pour en avoir un. Meme avec mon niveau d anglais tres bas, je n en ai jamais eu besoin, ils sont tollerent et s adaptent. Il y a 12 autres provinces et terrictoires, pourquoi absolument le Quebec ?

  • Bonjour,
    Nous avons lu votre histoire avec une grande attention, et avons trouvé des similitudes amusantes. Par contre, nous ne sommes pas encore arrivés ! lol Nous aimerions beaucoup vous poser quelques questions en privé, si vous avez quelques minutes à y consacrer.
    Merci d’avance,
    Seb

  • Centre Éducatif

    Publicité

    Les plus lus récemment

    Publicité

    Abonnez-vous à notre Newsletter

    S’abonner

    Publicité

    Les plus commentés récemment

    Derniers commentaires

    Discussions en cours

    Articles similaires

    Est-ce que je regrette d’avoir déménagé au Canada? Certainement

    3.9 (54) Tout d’abord, un peu d’histoire sur moi : Je suis un...

    Tour du poteau : petit retour sur mon passage à Stanstead

    5 (1) Bonjour, Demande : renouvellement des deux fiches visiteurs des enfants...

    J’ai obtenu la citoyenneté canadienne et passeport en 3 mois tout inclus

    4 (4) Bonjour tout le monde, j’écris ce message pour partager mon...

    >
    Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
    © 2024 immigrer.com