Mes 6 premières semaines : impressions, réactions et 10 conseils pragmatiques. - Immigrer.com
vendredi , 29 mars 2024
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Mes 6 premières semaines : impressions, réactions et 10 conseils pragmatiques.

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De Fred30469

Et voilà, cela fait déjà 6 semaines que je suis à Montréal et quand je regarde dans le rétroviseur, j’ai vraiment l’impression que je suis ici depuis des mois tant l’activité était dense en formalités et riche en contacts.

Back to the beginning là où tout à commencer, c’est à dire à l’aéroport. Les différentes formalités ont été extrêment rapides. Le premier agent vous dirige vers immigration Canada où vous allez signer votre confirmation de résidence (document très important que vous allez présenter partout avant de recevoir votre carte de résident). Ensuite, vous êtes dirigés vers immigration Québec où on vous remet quelques documents et surtout une date pour votre premier rendez-vous d’accueil. La dernière partie de l’aéroport consiste à déclarer tous vos effets personnels.

Conseil N°1 : avant de quitter la France, faîtes une liste détaillée de tout ce que vous apportez au Canada. Cela va vous épargner une perte de temps considérable. Vous présentez cette liste à l’agent d’immigration et vous n’avez même pas à ouvrir vos valises.

Dans les jours qui suivent votre arrivée, je vous conseille de faire toutes les démarches qui consistent à vous installer dans un nouveau pays et là vous allez vous familiariser avec quelques acronymes. Se rendre à la RAMQ (assurance maladie), prendre rendez-vous avec la SAAQ pour échanger son permis si vous avez la chance que votre pays comme la France ait signé un accord avec le Québec, s’inscrire pour obtenir son NAS (numéro d’assurance social) qui vous permet de travailler. Après vous aurez, certainement, d’autres démarches concernant la recherche d’un logement ou l’ouverture d’un compte bancaire. Parlons du logement tout d’abord.

Ici on signe un bail (lease) pour un an et vous ne pouvez pas quitter le logement avant. Ok, ça c’est la théorie. En réalité, vous êtes locataire sur toute la durée du bail mais vous avez la possibilité de quitter le logement en le sous-louant avec l’accord du propriétaire. C’est une pratique très courante et organisée qui donne lieu à un contrat de sous-location.

Conseil N°2 : Avant de quitter votre pays, je vous suggère de tirer parti de ce système et de sous-louer votre premier logement. Vous aurez l’avantage d’entrer dans un logement meublé « prêt à vivre » ce qui vous permettra de prendre votre temps pour découvrir la ville et choisir votre lieu de vie pour la suite de l’aventure. Voici quelques websites (les plus populaires au Québec) où vous pourrez trouver tous ce que vous chercher pour vous installer (meubles, voitures, logements,…) : www. Kijiji.ca, www.craigslist.com (choisir Canada puis votre ville au Québec), www.lespacs.com. Apparemment, il n’est pas très compliqué de trouver un logement même si vous venez d’arriver et que vous n’avez pas de job. Il est toujours possible de trouver des québécois ouverts qui vous feront confiance sur votre bonne foi et vous loueront leur logement.

Conseil N°3 : Si vous rencontrez tout de même des difficultés pour trouver un logement, faîtes appel aux associations d’aide aux immigrants en particulier celle-ci pour Montréal : CHEZ ROMEL situé 6555 chemin de la côte des neiges / tél : 514-341-1057. Cela étant dit, la plupart du temps on vous demandera votre historique de crédit. Quésako historique de crédit ? Ce sujet est à relier à celui concernant les banques. Vous aurez la possibilité d’ouvrir un compte bancaire et d’obtenir une carte de débit (qui vous permettra de retirer de l’argent et de payer chez les commerçants). En revanche, pour obtenir une carte de crédit, on vous demandera là encore votre historique de crédit. Il s’agit en fait d’un scoring qui vous donne un certain nombre de points au regard de votre fiabilité face au crédit. En tant que nouvel arrivant, vous n’avez aucun historique et donc il faudra être très persuasif auprés du banquier pour obtenir le précieux sésame visa ou mastercard.

Une fois que vous aurez réalisé ces premières démarches, vous allez être intégrés à un cycle de réunions organisées par une des associations en charge de l’accueil des immigrants. Il s’agit de 5 demi-journées sur le thème « réalité socio-économique du Québec » puis quelques modules additionnels du type : réaliser son CV québécois, le réseautage,…

Conseil N°4 : Bien que ces réunions ne soient pas obligatoires, je vous encourage vivement à y participer. C’est le premier pas vers la découverte de la culture québécois, son histoire, sa géographie (si certains veulent aller en région, ils y a beaucoup plus d’opportunités de trouver un job qu’à Montréal où le marché est totalement saturé!). D’autre part, il s’agit de réunions collectives et c’est le moyen de démarrer un réseau. Et oui, ici le réseau est essentiel. L’activité qui s’y rapporte est le réseautage et c’est primordial pour s’insérer dans la société québécoise et pour ce qui nous concerne de prime abord : trouver un job.

Conseil N°5 : Il faut considérer que chaque personne que vous allez rencontrer est susceptible de vous rapprocher de LA PERSONNE qui va vous embaucher. Pour cela, il faut bien sûr être actif c’est-à-dire rencontrer le maximum de personnes au travers d’activités telles que le bénévolat, les activités socio-culturelles, sportives,…ou tout simplement les personnes que vous allez rencontrer lors de vos premières démarches d’installation. Imaginez qu’après avoir signé mon bail d’appartement avec le propriétaire, j’ai demandé à rencontrer les anciens locataires pour leur racheter les meubles qu’ils ne souhaitent pas emporter avec eux. Et bien, hormis le fait que j’ai pu obtenir de bons meubles à bas prix sans la contrainte du déménagement, j’ai appris que l’ancienne locataire était chasseur de tête dans un grand cabinet de recrutement. Elle m’a immédiatement donné son email afin que je lui adresse mon CV.

Conseil N°6 : Avant de quitter votre pays, faîtes réaliser une carte de visite (format carte de crédit) avec votre objectif professionnel, votre expérience, vos compétences et bien sur vos coordonnées. Vous pourrez ainsi la distribuer aisément aux personnes rencontrées et on se souviendra de vous si une opportunité se présente.

Mon premier sentiment après ses quelques semaines passées dans ce nouveau pays est que réellement : on vous accueil ! Ce qui signifie que pendant les premières semaines vous n’êtes pas livrés à vous-même mais bien pris en charge et il est très facile de trouver des oreilles attentives dans les associations qui seront à même de vous aider. En revanche, sachez qu’ici : on ne vous attend pas pour vous donner un job ! Et c’est bien là, le paradoxe…

Chaque immigrant arrive ici avec beaucoup de rêves et d’illusions bercés par les campagnes publicitaires canadienne à la recherche de nouveaux immigrants pour combler les pénuries d’emploi dans certains secteurs (et oui, pas tous les secteurs !!). Or, vous vous apercevrez rapidement que votre niveau de qualification dans votre pays n’est pas équivalent à votre niveau ici. Sachez chers ingénieurs, vétérinaires, professeurs que vos diplômes ne valent rien ici. Vous ne pouvez même pas mettre la mention ingénieur sur votre CV (sous peine de poursuites). Pour être ingénieur au Québec, il faut faire parti de l’ordre des ingénieurs. Pour cela, il vous faudra, peut-être, reprendre les études, trouver des équivalences, allez frapper aux portes…Bref, ça peu prendre un peu de temps.

Conseil N°7 : Prévoyez une solution de repli pour subvenir à vos moyens pour les premiers mois voire années.

De plus, si vous débarquez à Montréal pour vous y installer et travailler, on va vous demander d’être bilingue. Ici, bilingue ne signifie pas : français-arabe, ni français-espagnol, ni-même français-mandarin mais bien français-anglais. Au Québec, vous aurez la possibilité d’étudier le français gratuitement (il y a même un programme qui rémunère les participants pour apprendre le français). En revanche, si vous voulez prendre des cours d’anglais, c’est nada ! Ils ne proposent rien donc à vous de vous débrouiller et surtout de payer les cours.

Conseil N°8 : Avant de quitter votre pays, apprenez, améliorer, rafraichissez votre niveau d’anglais car ici sans anglais, c’est no job ! A Montréal, on vous demandera un niveau qui va de bilingue si vous êtes au contact de la clientèle (magasins, centres d’appel,…) à niveau fonctionnel pour des emplois ne nécessitant qu’un usage peu fréquent de l’anglais.

Lorsque vous allez entreprendre vos premières démarches d’emploi, vous allez vite vous rendre compte que vous n’avez pas cette fameuse expérience québécoise et que c’est un frein à votre embauche.

Conseil N°9 : Il est toujours possible de trouver un job plus ou moins ingrat dans les restaurants, les boutiques, les centres d’appel plutôt mal payés. N’hésitez pas à prendre ce type de jobs qui concrètement démontrera à votre futur employeur que vous êtes capable de vous adapter et de vous insérer dans la vie professionnelle du Québec.

Contre-exemple: J’ai rencontré un français hier qui cherche un emploi dans le Marketing. Il a une grande expérience, un excellent CV, des références de grandes compagnies comme L’OREAL. Il cherche depuis un an et demi et n’a eu que très peu d’entretiens d’embauche. Résultat : il quitte le Canada. Cet exemple n’est pas un cas isolé. Gardez ça en mémoire à toutes fins utiles.

Last but not least conseil N°10 : Préparez-vous matériellement mais aussi psychologiquement car immigrer au Canada est un véritable challenge. La société québécoise est une société compétitive et il faudra être parmi les meilleurs pour obtenir un job qui permet de s’insérer socialement. Ici, c’est la crise aussi.

Une fois ce défi relevé, vous aurez tout le loisir de goûter à la qualité de vie québécoise. C’est vraiment un pays tranquille, ouvert, multi-culturel. Le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Après 6 semaines ici, je viens de décrocher mon premier emploi. Je n’ai pas hésité à baisser mes prétentions par rapport au poste que j’occupais en France. Il s’agit d’un passage obligé mais temporaire et l’objectif est bien entendu de rebondir plus, plus haut…..et de gagner en qualité de vie.

Bonne chance à tous

Fred de Montréal

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