Coco, le lapin migrateur - Immigrer.com
jeudi , 18 avril 2024
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Coco, le lapin migrateur

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De MNR
Coco, le lapin migrateur

“On a failli ne pas y arriver.”
-“Oh, oui…” soupire le lapin.

Cela fait quatorze jours que Coco est arrivé dans sa famille d’accueil à Montréal. A la fin du mois, il pourra rejoindre ses maîtres dans l’appartement qu’ils viennent de louer. Ces nouveaux immigrants sont ici pour de bon et c’est pour ça qu’il n’était pas question d’abandonner un membre de la famille de l’autre côté de l’Atlantique.

Tout a commencé il y a 20 mois. La décision d’immigrer au Québec prise, les premières démarches complétées. Tout était plutôt une question de temps. De patience. Puis, avec le CSQ*1 en main, l’échéance semblait plus proche ; il fallait commencer à prendre des décisions. Qu’allaient-ils faire de toutes ces affaires accumulées ces dernières années ? Ils se mirent d’accord, ils n’emmèneraient que l’essentiel – leurs vêtements, leurs CD et DVD mais sans leur boîte, une partie de leurs livres ; le reste serait mis à vendre ou donné. L’essentiel.

“Donc, on emmène Coco… ?”
-“Bien sûr…” (hésitante).

Au tout début de l’aventure, ils avaient vaguement envisagé de laisser le lapin en Belgique chez les parents ou chez une des sœurs. Mais plus la date de départ approchait, plus il leur semblait inconcevable de partir sans lui. Cela faisait près de quatre ans qu’il faisait partie de la famille. Le lapin pourrait peut-être vivre sans eux, mais pas eux sans lui.

“Est-ce bien raisonnable ?”
“Va-t-il supporter le voyage en avion ?”
“Quelles sont les démarches à suivre ?”

Les démarches. Elles ne sont pas les mêmes pour tous les animaux. Pendant des mois, ils jalousèrent les maîtres de chat et de chien, un simple vaccin antirabique donnant à leur animal le droit d’entrer sur le territoire canadien sans quarantaine ni frais supplémentaires. Par contre, faire immigrer un lapin au Canada est bien plus compliqué. N’empêche que c’est possible.

“Trois mots-clés : information, préparation et rétribution.”

Ne sachant pas exactement quand ils obtiendraient leur visa de résident permanent*2, nos voyageurs s’étaient renseignés assez longtemps à l’avance afin d’être bien préparés. Sur le forum Immigrer.com, ils avaient même lu quelques expériences d’importation de lapin positives. C’était déjà ça.

En premier lieu, ils contactèrent l’ACIA*3. C’est sont eux qui leur délivreraient le permis d’importation requis pour un lapin de compagnie, et qui les guideraient au travers des autres démarches à suivre. En réalité, tout est expliqué – mais de façon dispersée – sur le site de l’agence. En expliquant leur cas au vétérinaire à l’importation responsable pour la région de Montréal, ils reçurent de celui-ci un e-mail très complet qui annonça la couleur :

“1) Approbation du lieu de quarantaine : $100 plus taxes
2) Émission du permis d’importation : $35 non taxable
3) Inspection à l’arrivée à l’aéroport : $35 plus taxes. Si l’arrivée s’effectue en dehors des heures régulières de travail, des frais de temps supplémentaires minimum de $120 plus taxes s’appliquent.
4) Frais de quarantaine : $130 plus taxes.”*4

“420$ taxes non comprises ?!”
“Le lapin doit faire une quarantaine ?”

Coûte que coûte, le lapin serait du voyage. Après quelques e-mails échangés avec l’ACIA, ils comprirent plus ou moins ce qu’il leur restait à faire. Rendre quelques visites à leur vétérinaire pour que celui-ci déclare le lapin en bonne santé (exempt, entre autres, de myxomatose et de maladie hémorragique virale du lapin) et contacter l’AFSCA*5 pour qu’à leur tour, ils leur délivrent un permis d’exportation reprenant toutes les informations demandées par l’ACIA. Expliquées ainsi, ces démarches paraissent plutôt simples ; bizarrement, nos futurs immigrants, qui durent rester en contact avec l’ACIA, l’AFSCA et leur vétérinaire pendant plusieurs mois, trouvèrent cela plutôt fastidieux. Peu importe, le prix en valait la chandelle.

Il fallait ensuite trouver une compagnie aérienne qui accepte les rongeurs en cabine. Hors de question que leur lapin chéri se retrouve en soute où ils ne pouvaient pas le surveiller. Il est important de signaler que de nombreuses compagnies ont récemment changé leur politique sur les animaux dans leurs avions, il existe donc à peu près une seule compagnie acceptant encore les petits rongeurs en cabine aujourd’hui ; il s’agit de Corsairfly – 24 heures de recherches sur Internet furent nécessaires pour la trouver. Sans compter les 10 heures que notre petite famille a passé à chercher une cage de transport adéquate aux dimensions requises par la compagnie*6. Là aussi, il n’existe qu’un seul modèle – Mini Gulliver, qu’ils purent heureusement se faire livrer à domicile.

Dernière étape à régler : trouver un lieu de quarantaine – cage incluse – qui serait inspecté et devrait être approuvé préalablement par un agent de l’ACIA, condition nécessaire à la délivrance du permis d’importation ; notre couple d’immigrants n’étant pas encore résidant au Canada, devrait donc s’en remettre à une autre personne pour prendre le lapin en quarantaine. Depuis longtemps au courant de cette étape obligatoire, ils avaient pu prendre les dispositions nécessaires : une connaissance qui s’était installée il y a peu dans la métropole québécoise avait accepté, avant son départ, de leur venir en aide.

En juin, l’heureuse nouvelle arriva : les visas d’immigration les attendaient à l’ambassade du Canada à Paris. Ils pouvaient enfin planifier leur départ et prévinrent l’amie qui avait promis d’accueillir Coco ; malheureusement, celle-ci ne pouvait plus héberger l’animal. Ne connaissant personne d’autre à Montréal, ils durent commencer à envisager de revenir chercher le lapin plus tard.

Laissant ce problème de côté le temps de leur séjour à Paris, la solution se présenta tout naturellement à eux ; ou plutôt se trouva juste derrière eux, alors qu’ils faisaient la queue à l’ambassade du Canada : un couple de sexagénaires à la retraite qui vivaient depuis trois ans à Laval – juste à côté de Montréal – et qui venaient, eux aussi, récupérer leur visa de résident permanent. Le problème du lapin fut abordé dans une conversation amenée par la pluie qui les avait réunis tous les quatre sous un seul parapluie. C’est ainsi que ces gens, qu’ils venaient tout juste de rencontrer, leur proposèrent spontanément d’acheter une cage au rongeur et de l’accueillir dans leur maison à Laval le temps de sa quarantaine.

“Coco vient avec nous !”

Tout est donc possible. Le 28 juillet 2009, c’est exténués que ces nouveaux immigrants et leur lapin arrivèrent à Montréal. Exténués mais heureux parce qu’ils venaient de surmonter leur premier défi sur cette terre d’accueil ; conscients qu’il y en aurait beaucoup d’autres…

————————————————————————–
*1 Certificat de Sélection du Québec, délivré par la Délégation générale du Québec à Bruxelles (www.gouv.qc.ca).
*2 Délivré par l’ambassade du Canada à Paris (www.international.gc.ca).
*3 Agence canadienne d’inspection des aliments (www.inspection.gc.ca).
*4 Informations fournies par Dr Alain Lajoie, vétérinaire à l’importation pour l’ACIA à Montréal.
*5 Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (www.afsca.be).
*6 “Le rongeur doit être placé dans une cage en plastique dur avec une trappe d’accès sur la partie haute non accessible par l’animal même en appui sur ses pattes arrières. Les dimensions du contenant ne doivent pas dépasser celles d’un bagage cabine (Largeur + longueur + hauteur = 115 cm maximum et longueur maximum 56 cm / Largeur maximum 45 cm /Profondeur maximum 20 cm).” Source : http://www.corsairfly.com/corsair/animaux.do

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%s commentaire

  • Bonjour,
    Alors voilà, cette histoire m’a beaucoup plus parce que nous allons emmener notre petit lapinou avec nous aussi ! et je voulais avoir des avis justement sur le voyage, comment il s’était passé et pour la quarantaine qu’elles sont les critères ?

    Merci d’avance !

  • Centre Éducatif

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