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S’imaginer une tempête de neige

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Le chroniqueur occasionnel que je suis vous livre ici une chronique écrite au lendemain de la première tempête de l’hiver, alors même qu’une deuxième est en préparation pour le dimanche 16 décembre, soit deux semaines après la première.

Je marchais hier soir dans les rues de Montréal. Juste quelques blocs me séparaient de ma destination, mais ce fut suffisant pour m’inspirer ce billet. Il faut que je raconte à tout le monde ce que peut être la vie à Montréal avant, pendant et après une tempête de neige, sans trop sonner “redite” par rapports à nos premiers billets sur l’hiver. Voilà ce que je me suis dit. Je me suis dit aussi que dans le fond, quand on a vu Montréal au printemps, en été ou en automne mais sans jamais la voir en hiver, on n’a pas idée de ce que c’est, et on ne peut pas affirmer haut et fort qu’on aime Montréal. Ce n’est nullement un message indirect à nos proches qui, depuis plus de trois ans, rechignent à venir nous voir en plein mois de Février, quoiqu’un certain Julien l’ait déjà fait en 2005, c’est simplement un cri du coeur pour cette ville que j’aime tellement quand elle enfile son manteau blanc! Et de toute façon, je comprends très bien qu’un -30° C puisse en rebuter plus d’un. Qu’à cela ne tienne! Voici une tentative de description de ce à quoi peut ressembler la vie à Montréal en hiver.


Montréal avant une tempête de neige

Tout le monde sait, disons deux jours à l’avance, qu’une tempête se rapproche de Montréal. La question pour chaque tempête reste toujours de savoir combien de centimètres vont tomber. 15? 20? 30? 40??? En somme, s’agit-il d’une tempête habituelle ou d’une méga tempête, genre tempête de neige du 16 décembre 2005? C’est que…. ça change la donne de savoir ça à l’avance! Les plus mordus scrutent la météo toutes les deux heures (pour ne pas dire toutes les heures), et tout le monde se prépare psychologiquement. Une certaine fébrilité s’empare de la ville la veille d’une tempête, quand chacun sait qu’au réveil, une épaisseur non négligeable de neige sera déjà là, et sera là pour durer tout l’hiver. Et quand il s’agit de la première, c’est la course au garagiste pour aller faire installer ses pneus d’hiver, pour ceux qui ne s’y prennent jamais en avance, comme moi par exemple. Elle est à nos portes, elle s’en vient, et déjà l’excitation monte, les grognements grondent et les amoureux de l’hiver ont hâte.


Montréal pendant une tempête de neige

Le réveil sonne. La première chose que l’on fait une fois levé un jour de tempête n’est pas de se rendre à la salle de bain ni de se faire un café. Non. La première chose que l’on fait un jour de tempête est de regarder par la fenêtre pour constater l’”étendue des dégâts”, autrement dit, la quantité de neige au sol et si possible, sur la voiture.
En règle générale, une journée de tempête, on laisse la voiture là ou elle est, et on se débrouille autrement, sauf si on ne peut justement pas faire autrement. C’est aussi à ça que sert le coup d’oeil par la fenêtre du matin: une évaluation rapide de la dangerosité ou non d’opter pour sa voiture. Et s’il faut prendre la voiture, il faut nécessairement passer par la case “déneigement”, que je développerai plus tard! Quand on a pas de voiture, pas de grand changement, si ce n’est que les bus et les métros sont deux fois plus bondés qu’en temps normal, ce n’est évidemment pas très plaisant.

A la radio, le point sur la circulation en ville et la météo sont particulièrement écoutés et se font plus nombreux. On est pas encore sorti de chez soi que l’on mesure déjà à quel point la journée sera éprouvante.

Ce qui frappe inévitablement un jour de tempête de neige, c’est avant tout ce calme, qu’un incroyable silence favorise pleinement. En ville, tous les bruits sont étouffés par la neige, et parfois aussi par la capuche ou la tuque qu’on se met sur la tête pour se protéger de la poudrerie, phénomène ô combien déplaisant quand de forts vents accompagnent la tempête. J’avais de la difficulté à comprendre pourquoi ce phénomène météorologique qu’est une tempête s’appelait de même, tant le calme caractérise ces journées, malgré le déchainement des évènements. Ce n’est plus le calme avant la tempête, c’est bien “le calme pendant la tempête”.


Montréal après une tempête de neige
Montréal après une tempête est une ville pour le moins folklorique, en fonction de l’accumulation de neige du jour précédent. Voici ce que ça pouvait donner une journée comme hier, alors que je marchais dans les rues de Montréal.

Le déneigement des rues a commencé relativement rapidement, il devrait prendre entre 4 et 5 jours. On assiste alors à un véritable défilé de déneigeuses, suivies de près par deux ou trois camions à neige qui emmènent cette dernière hors de nos routes et qui se relaient régulièrement dès que l’un deux est plein. Montréal se transforme en fait en un gigantesque chantier ou les cols bleus s’affairent pour nous rendre la vie plus facile.

Les routes de la ville sont évidemment déblayées les premières, puis suivent les trottoirs qui se vident les uns après les autres, progressivement. Restent les petites rues qui sont laissées pour compte et sur lesquelles circuler à pied comme en voiture relève parfois du défi. Prendre le bus dans une telle rue demande une certaine souplesse pour emjamber le monticule de neige entre le trottoir et le bus.

Déneiger sa voiture, quand on est garé dans une telle rue et que la déneigeuse est passée, est un véritable cauchemar. Comme vous pourrez le voir sur certaines photos de la tempête du 3 décembre, les déneigeuses déblaient les routes, et ce faisant, elles coincent tous les véhicules stationnés le long de la rue derrière un monticule de neige qui peut atteindre des proportions hallucinantes. Il s’agit pour l’automobiliste de déneiger sa voiture, puis de déneiger ce monticule histoire de se frayer un chemin qu’il forcera de toute façon avec son véhicule, qu’il s’agisse d’un 4 par 4 ou non d’ailleurs. L’hiver est le moment de l’année ou l’on abime volontairement sa voiture, et ou on le fait en toute conscience. “Fuck that” après tout…. Sortir de son stationnement est une chose, mais retrouver une place de stationnement à son retour en est une autre. Il faut prendre son mal en patience, ou se stationner n’importe comment comme le font la plupart des automobilistes, contraints et forcés d’agir ainsi, ou encore par habitude, ne cherchant même pas une place décente puisque de toute façon, ils finiront garés n’importe quoi une demi-heure plus tard. Pour ma part, j’ai finalement réussi à sortir la voiture du stationnement aujourd’hui, et ce ne fut pas une mince affaire….

Pour finir cette chronique non exhaustive sur les joies qui encadrent une tempête de neige, voici une vidéo que j’ai filmée en fin de journée le 3 décembre, en descendant la rue Saint-Denis, alors que la tempête était quasiment terminée (il a neigé presque toute la journée du lendemain pour ne donner qu’un mince 5 centimètres additionnels).

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Écrit par
Tof

Qui suis-je? Moi c’est Christophe, je suis originaire du Nord de la France où j’ai passé mes 24 premières années avant de poser mes valises à Montréal le 16 Mai 2004. J’ai travaillé en tant qu’informaticien et webmaster pour plusieurs entreprises de Montréal. Pourquoi avoir choisi d’immigrer? Parce que. Besoin de changer d’air, d’ouvrir mes horizons, de voir comment ça se passe ailleurs dans le monde et ce que ça peut m’apporter personnellement. Pourquoi le Québec ? Parce que parce que c’est l’Amérique en français (et non l’Amérique à la Française), parce que c’est vrai que c’est plus « facile » entre guillemets, parce que je voulais savoir ce que ça faisait -30 degrés sous zéro, parce que je pensais que tout le monde parlait français et quelques-uns anglais, parce que (à suivre – liste non-exhaustive)

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