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Intégrez-vous en région ! Me voilà…

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Intégrez-vous en région !

Me voilà de retour pour une nouvelle chronique et j’ai décidé cette fois-ci de vous parler de l’intégration en région car on me demande souvent, des nouveaux arrivants à l’air inquiet notamment, si je me suis fait des amis québécois.

Et bien oui, j’ai des amis québécois et peu d’amis immigrants finalement. Je suis marocaine et je ne compte que quelques marocains parmi mes connaissances pourtant nous sommes tous attirés vers nos compatriotes et vers les personnes étant dans la même situation que nous lorsque nous vivons à l’étranger.

Je ne connais pas encore vraiment Montréal mais se faire des amis arrivants dans cette métropole ne doit pas être très compliqué. On prend les moyens de transport en commun, on entend les différents accents et ainsi on s’aborde. On fréquente des lieux d’intégration avec diverses origines et on tombe souvent sur l’un de nos compatriotes (lors de ma réunion d’intégration à Sherbrooke, il y avait un algérien et je ne l’ai plus jamais revu) Ainsi commence le réseau. J’imagine que l’on est inquiet de se retrouver seul lorsque l’on arrive. Rassurez-vous, vos pairs aussi ! Alors du coup, on s’attire car on a des points communs, on s’entraide et on fait notre petit bout de chemin en terre d’Amérique ensemble…. Et puis, c’est plus facile que de rencontrer des québécois. Les québécois sont entourés de leur famille de leurs amis, ils ont leur train de vie. Ils n’ont pas besoin de nous – pas directement je veux dire – et on n’est pas vraiment indépendant lorsqu’on débarque alors ils se sentent un peu obligés de nous aider et c’est tout à fait appréciable d’ailleurs.

En région, ce n’est pas pareil ; on ne rencontre pas d’immigrants à tous les coins de rue ! La proportions des immigrants en région, à Sherbrooke notamment, est très loin des statistiques dont on entent parler a Montréal ou Toronto ! Alors, on n’a pas vraiment le choix d’aller vers les québécois. Surtout quand on est tout seul. Si vous arrivez en famille, ce n’est pas tout à fait pareil car le besoin de rencontrer du monde n’est pas aussi urgent car vous vous « autosuffisez ».

Dans mon cas, j’ai été entourée de nos amis immigrants du forum (coucou Bouddhette !) lors de mon arrivée et j’ai commencé à me faire des amis d’ici dès que j’ai trouvé du travail. C’est sur que cela dépend du lieu de travail. Lors de mes quelques semaines dans les grands magasins (Wal-Mart et Sears), je ne me suis pas fait d’amis car on court tout le temps et on n’a pas le temps de s’arrêter jaser. Mais dans un centre d’appel, c’est facile de rencontrer des gens. On peut même rester dans son cocon si on le souhaite !

Je ne veux pas dire par là que c’est négatif de connaître les personnes de la communauté immigrante mais il me semble qu’il nous manque toujours quelques chose si on ne connaît pas les gens d’ici. On est venu vivre chez eux et avec eux alors on veut les fréquenter. Les québécois sont « chialeurs » comme ils le disent eux-mêmes mais d’une manière générale ils ont la mentalité positive propre à l’Amérique du Nord et nous en avons grandement besoin. Je pense qu’en tant qu’immigrant, nous sommes plus fragiles et vulnérables car nous arrivons dans un milieu où nous n’avons aucun repère, sans famille et sans amis et pour peu que l’on entende des immigrants parler de leurs mauvaises expériences, on se demande si on ne doit pas repartir en vitesse avant d’être dans le pétrin nous aussi. Le négativisme est contagieux. Ceci dit, c’est normal d’avoir sa part des mauvaises expériences mais l’attente du visa, les préparatifs et le déménagement nous laissent peu d’énergie et de patience pour la moindre embûche. On estime qu’on a assez souffert avant d’arriver qu’on mérite que les choses soit un peu plus facile et nous a raison ! Ce matin, j’ai repensé avec sourire au jour ou j’été incapable de fermer mes portières de voiture à cause du gel et de la neige de la veille. C’était lors des toutes première neiges. C’est aux alentours du 12 novembre, 2 mois après mon arrivée. J’étais affolée et terriblement en colère contre le vendeur de voiture que je suis allée engueuler ce matin même ! En arrivant au travail, tout le monde – moi y compris – était en retard mais tout le monde en riait finalement car chacun avait eu sa mésaventure du matin et c’est le concours de celui qui avait la voiture la plus pourrie ! Jamais je n’avais imaginé qu’il se pouvait que des portières de voiture pourrait rester ouverte ! La réaction des gens d’ici m’a permis de décompresser alors qu’avec des nouveaux comme moi, on se serait lamenter sur notre méchant sort d’être venu vivre dans ce pays au climat si hostile. On a besoin de ses gens qui savent vivre ici et qui sans s’en rendre compte, nous aiderons à surmonter nos premières difficultés.

L’idée n’est pas de bannir nos amis immigrants de nos carnets d’adresses ou d’oublier pourquoi nous sommes venus ici – c’est-à-dire s’intégrer dans cette société – mais de savoir faire la part des choses. On a aussi besoin de se retrouver entre nous pour nous encourager dans nos efforts et des pas en avant que nous avons fait. Nous vivons a peu près tous la même nostalgie de nos familles et amis, la nostalgie de la baguette de pain bien française et des bons tagines. Nous nous comprenons toute suite et avons des sentiments que les gens d’ici ne comprendront jamais car nous n’avons pas le même vécu.

Cette part des choses, je crois profondément que nous pouvons y arriver en région car les immigrants sont minoritaires, les gens sont moins pressés, serviables, content que nous ayons choisit leur région pour nous installer et ravis d’avoir des amis d’ailleurs. Ceci dit, ce n’est pas toujours facile pour tout le monde de se faire des amis ici, il faut faire beaucoup d’effort, fréquenter tout le monde au début et faire le tri ensuite car on ne sent pas obligatoirement bien avec tout le monde. N’oublions pas que nous n’avons pas les même valeurs et que nous ne sommes pas toujours d’accord avec leurs idéaux et principes. Il faut montrer un peu plus de tolérance et prendre se qui nous convient. Et puis, c’est un peu au ptit bonheur la chance !

La notion d’amitié ici n’est pas vraiment semblable à ce que l’on a connu chez nous mais il faut s’adapter, être moins exigeant, faire le pas vers les gens. Vous les verrez une fois et vous vous oublierez pendant des mois. Un jour, on reçoit un coup de fil et on se revoit. Vous-même serez assez occupé par le train-train quotidien que cela fera votre affaire. Dans les milieux plus jeunes (20-25 ans), on fait beaucoup de party et l’alcool coule à flot. Ce n’est pas le genre de réunion que j’affectionne le plus car les relations dans ces soirées manquent de profondeur et ce n’est pas vraiment les meilleurs moment pour ce faire des amis. Selon mon expérience personnelle en tout cas.

Que l’on soit de France, du Maroc ou d’ailleurs, cela n’a pas d’importante. On aurait tendance à penser que la religion ou la culture pourrait être un frein aux nouvelles amitiés mais j’ai dans mon entourage plusieurs personnes différente et amies. Les catholiques achètent de la viande halal pour les musulmans et les musulmans pensent aux trempettes pour les québécois !

En conclusion, il y a maints inconvénients à venir vivre en région, je pense surtout à l’emploi mais l’intégration québécoise y est accessible et la qualité de vie y est sans aucun doute supérieure qu’à Montréal, c’est certain.

Merci à mes amis et connaissance du Québec et du monde qui vienne me lire de temps en temps et qui contribuent à mon bonheur d’immigrante.

Et à vous, Bonne intégration au Québec !

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