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Moi au Québec, mes amours au pays.

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Introduction

Un jour du mois d’ Août 2014 / 20 heures 30 minutes

Allongé sur le Sofa, je regarde un des épisodes de la trilogie du ” parrain “.
Le film est captivant, la distribution de haut niveau, avec un Al Pacino époustouflant.
Église, société civile et institutions, l’organisation criminelle n’épargne aucun segment.
Montréal en sait un bout.

La nuit est tombée, tout est silence, tout autour…
Nous sommes en plein mois d’Août, je me permets de veiller un peu plus tard que d’habitude.
Je profite en fait de mon congé de 15 jours.

Description

J’active en tant que concepteur dans le domaine du bâtiment, et nous avons un droit acquis découlant de conventions collectives de l’industrie de la construction du Québec , de deux fois 15 jours de congés payés au courant de l’année.
Cependant, il y a impossibilité de cumuler le congé d’hiver avec celui d’été, la loi imposant une prise uniforme de ces congés pour toutes les entreprises du secteur, ceci je suppose afin de ne pas favoriser de concurrence déloyale, les absents ratant les marchés ayant, comme la coutume a l’habitude de le dire, toujours tort…
Seule une entente avec l’employeur pourrait permettre une prolongation de ces congés ; des heures supplémentaires non payées, cumulées pour étirer le congé à 3 semaines, cela serait possible… mais il faudrait pour cela ne pas être un élément indispensable au sein de l’entreprise… et pour l’ensemble des entreprises Québécoises, je vois mal des employeurs recrutant des employés dont ils n’auraient pas besoin…
Une autre entente possible serait la prise d’une semaine de congé sans solde, de façon à atteindre les 3 semaines de congé au total.

Vif du sujet

Quand on vient d’un pays distant de plus de 6500 kilomètres, partir en vacances pour deux semaines, c’est vraiment très, très court…
Le vol en avion prend près de 9 heures, le décalage horaire vous envoie au lit pour une ou deux journées, et le temps de déboucler vos valises, faire la tournée de la famille et des amis, et bien il est presque le temps de les reboucler pour revenir…
Ceci faisant, je ne suis pas allé en vacances au bled, cet été, alors que ma petite famille elle, se l’est permise.
Les enfants étaient en vacances scolaires pour 2 mois, pas de soucis pour eux.
Ma conjointe oeuvrant dans le domaine de la petite enfance, l’été étant une période creuse pour ce domaine, elle a été autorisée à prendre, en plus de ses 4% annuels ( 0.04 de 52 semaines, soit environ 15 jours ) une prolongation sans solde.
Tout est beau, dans le meilleur des mondes.
Restent alors les restants…

Un autre aspect de l’immigration

L’immigration est une expérience qui en fait voir, des bonnes et d’autres un peu moins… ceci sous tous les aspect de la vie.
C’est une expérience unique, avec des situations envisagées avant de venir, et dont on imagine par projection, du mieux que l’on peut, le cheminement et l’impact engendré sur le mental.
Ceci est un aspect de la préparation pour le grand saut…
Et aussi bonne qu’elle puisse être, certains points pourtant prévus peuvent faire flancher.
J’en parle car je me suis promis d’être franc…

Immigrer pour une contrée lointaine, laissant en plus de ses habitudes et ses activités, sa famille et ses amis derrière, nécessite une sacrée dose de courage.
Ceci fait, se départir alors de son cocon familial, surtout lorsque notre vie est rythmée par la leur, peut être déstabilisant.
Des compagnons de bataille…

Un mot laissé par ma fille avant de partir, les yeux en pleurs…
Un coeur dessiné sur une feuille de papier gommé bleu,
” Je t’écris ces mots pour que tu ne m’oublies pas, car nous allons partir en vacances, et tu ne viendras pas avec nous…”
Nous ne nous étions en fait jamais séparés.
Ma conjointe et moi ne nous étions jamais séparés, également, ceci depuis notre mariage, datant d’il y a 18 ans…
L’immigration est une sacrée expérience, elle nous en fait vivre de bien belles, de singulières…

La nuit est donc tombée, tout est silence, tout autour…
Allongé sur le canapé, je pense à tout cela.
Je suis seul devant mon téléviseur,
Je me rends alors compte que je n’ai pratiquement pas parlé de la journée…
Juste : ” Bonjour… merci… au revoir… ” en allant à l’épicerie…

L’exil.

Une histoire presque anodine, si ce n’était le contexte.
L’immigration, par choix ou par contrainte,
Son intensité et ses moments de solitude,
On en ressent bien plus qu’on peut en dire.
Les silences sont intranscriptibles,
Il faut les vivre…

L’immigré.

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Écrit par
FuturQuébécois

Né il y a une quarantaine d’années à Charleroi, en Belgique, FuturQuébécois provient d’une famille d’immigrants Algériens d'Europe. Docteur ès sciences appliquées en Belgique et a posé ses valises au Québec avec sa petite famille en 2011.

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